L'île de la Gonâve (anciennement appelée île de la Gonaïve),
est une île de la Caraïbe
incorporée à la république d'Haïti. Elle se situe dans le golfe
de la Gonâve.
Géographie
La Gonâve est une île montagneuse et aride, peu peuplée, son point
culminant se situe à 778 m d'altitude.
D'une superficie de 689,62 km², elle s'étend sur une longueur de 60 km
pour 15 km de largeur.
Elle se situe entre deux bras de mer :
le « canal de Saint-Marc » sur sa
côte septentrionale, et le « Canal de la Gonâve »
(ou « canal du Sud ») sur sa côte méridionale.
Localisation :
Mer des Caraïbes
Coordonnées :
18° 50′ 43″ N
73° 02′ 53″ O
Superficie : 689,62 km2
Point culminant : 781 m
Démographie
La Gonâve est peuplée de 79 188 habitants (recensement par estimation
de 2009), dont la moitié est localisé dans la seule « ville de l'Anse-à-Galets », principale agglomération de
l'île avec 39 783 habitants (le territoire communal de cette dernière
comptant 56 890 habitants selon le même recensement, soit plus de
70 % de la population insulaire).
Sa Densité est
de 114,83 hab./km2
Sa Plus grande ville : Anse-à-Galets
- Population totale : 79 188 habitants
- Nombre d'hommes : 40 075 hommes
- Nombre de femmes : 39 113 femmes
- Nombre de ménages : N.A.
- Population de 18 ans et plus : 42 173 habitants
- Population totale en 1982 : N.A.
- Densité : 114,83 habitants / km²
- Nombre moyen de personnes par ménage : N.A.
- % de la population ayant 18 ans et plus : 53,26 %
- Évolution de la population : N.A.
Organisation administrative
La Gonâve constitue un arrondissement du département de l'Ouest, et est composé de deux
communes :
- Anse-à-Galets
- Pointe-à-Raquette.
Histoire
L'île de la Gonâve a été le dernier refuge des amérindiens
taïnos en Haïti. C'est à la suite du massacre
de la reine Anacaona par les conquistadors que les rescapés de sa cour viennent se
réfugier sur l'île et la baptisent Gonavo.
Au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle,
l'île commence à attirer des pêcheurs, puis peu de temps après, l'agriculture
commence à apparaître.
À l’époque de l’occupation d'Haïti par les États-Unis,
La Gonâve était divisée en sociétés Congo
travaillant et vivant ensemble. C'est un officier américain, Faustin Wirkus qui fut choisi comme roi de l'île par
la population dans les années 1920. Il a
raconté son histoire dans un ouvrage très contesté : « Le roi blanc
de la Gonâve ».
En 1976, un cyclone
ravage le sud d’Haïti et de nombreux survivants viennent s'installer sur l'île
comme agriculteurs.
Le 8 septembre 1997, l'embarcation « Fierté Gonavienne »
effectuant la traversée entre Anse-à-Galets et les environs de Cabaret coule, avec à son bord plus de 500 passagers.
L'accident est considéré comme le plus grand désastre maritime d'Haïti depuis
celui du « Neptune » en 1993 qui
avait fait faisant 276 morts et 800 disparu.
En 2004, les gonâviens descendent dans la
rue pour demander leur sécession de la république d'Haïti. Le mouvement a été
étouffé dans l'œuf par les membres du gouvernement du président Jean-Bertrand Aristide.
Économie
L'île souffre d'un retard de développement par rapport au reste du pays,
notamment du fait que La Gonâve manque d'infrastructure dans tous les domaines.
Ainsi, cette grande île ne possède qu'un port rudimentaire dénommé Zetwa situé au nord-ouest, tandis que celui d’Anse-a-Galets
est également mal équipé.
L'état de délabrement des routes est criant, puisque celles-ci sont le plus souvent en terre battue et en mauvais état. Cela se répercute sur le coût du transport, aggravant ainsi les effets de la cherté de la vie, même pour les produits locaux. Les prix des produits de première nécessité accusent une différence significative par rapport à ceux pratiqués dans la capitale haïtienne. « Par exemple pour un sac de riz en provenance de Port-au-Prince », comme le souligne Constant Joseph, maire principal d'Anse-à-Galets, selon qui « le prix d'achat ici par rapport à la capitale est supérieur de 100 gourdes, au moins ».
L'état de délabrement des routes est criant, puisque celles-ci sont le plus souvent en terre battue et en mauvais état. Cela se répercute sur le coût du transport, aggravant ainsi les effets de la cherté de la vie, même pour les produits locaux. Les prix des produits de première nécessité accusent une différence significative par rapport à ceux pratiqués dans la capitale haïtienne. « Par exemple pour un sac de riz en provenance de Port-au-Prince », comme le souligne Constant Joseph, maire principal d'Anse-à-Galets, selon qui « le prix d'achat ici par rapport à la capitale est supérieur de 100 gourdes, au moins ».
De plus, l'île fait face à une importante pénurie d'eau, puisque dans les régions reculées, il n'existe que les sources qui, à la saison sèche (de décembre à mai), viennent parfois à se tarir. Le service public d'eau potable (SNEP) est absent de La Gonâve depuis plus de 10 ans. Les habitants des bourg d'Anse-à-Galets et de Pointe-à-Raquette ont seuls le privilège de pouvoir s'approvisionner en eau grâce à des fontaines publiques.
Les équipements et les services sont également soit embryonnaires, soit inexistants : pour 120 000 habitants, l'île ne dispose que d'un seul médecin en santé publique, et trois centres de santé non équipés (l’un à Pointe-à-Raquette, l’autre uniquement à vocation hospitalière est implanté à Anse-à-Galets, tandis le dernier à Palma ne dispose d'aucunes structures). Il n'y pas d'université, aucune usine d’électricité, et encore moins d'infrastructures de télécommunication. Les besoins en matière de justice et de sécurité sont également importants : l'île de la Gonâve ne compte que 15 policiers ; la commune de Pointe-à-Raquette par exemple dispose d'un seul policier pour ses 45 000 habitants. De plus, il n'existe que quatre juges pour toute l'île. Des juges qui travaillent dans des conditions difficiles, sans véhicules ni radio de communication.
Pourtant La Gonâve ne manque pas d'atout pour amorcer son
développement : outre un gisement de pétrole découvert il y a quelques
années dans les sédiments marins entre 6000 à 7000 mètres de profondeur dans le
Canal de la Gonâve et spécifiquement dans la baie de
Rochelois, l'île dispose d'un potentiel touristique important.
La Gônave Economic Development Group, une organisation fondée en 1997 et siégeant en Floride, se propose d'investir plusieurs milliards de dollars US sur plusieurs années, capable de générer entre 250 000 et 1 500 000 emplois au niveau hôtelier, agricole, éducatif ou sportif. Parmi les secteurs envisagés : la construction de supermarchés, d'un aéroport international, d'un complexe portuaire industriel et commercial, une aire de recherche et de stockage de produits pétroliers, des facilités bancaires, des offres de services de locations de bâtiments à caractère industriel, des compagnies d’électricité en support à l’Électricité d'Haïti (EDH) qui les supervisera, des usines de recyclage du plastique en vue de fabriquer des fibres textiles, un Centre de météorologie et Pré-désastre, etc… Sans oublier des jardins botaniques, un zoo et de multiples attractions culturelles. Cependant, la lourdeur et la complexité du dossier semble avoir constitué un frein pour la prise de décision des pouvoirs publics.
Sports
Le club de Football Roulado de Gonave était
considéré au début des années 2000 l'orgueil
des gonaviens. Il a remporte Le championnat national
de 1re division en 2 occasions : à l'ouverture 2002 et à
la fermeture 2003. Parmi les joueurs ayant évolué au club figurent James Marcelin, Jean Rebert
Menelas et Johny Descollines.
Personnalités Originaires de La Gonâve
- Joachim Alcine, Boxeur.
- Camille Leblanc, Ex Ministre de Justice d'Haïti.
- Jean Rebert Menelas, Footballeur.
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